Le décrochage n’est pas une fatalité.
L’humiliation n’est pas un destin.
Le faux choix n’est pas une obligation.
La société peut dire non.
Et elle doit le dire.
Pas par réflexe conservateur.
Pas par peur du changement.
Mais par amour de la vie.
Par respect des plus fragiles
Il y a des moments dans l’Histoire où les peuples se réveillent.
Pas pour réclamer plus de confort. Pas pour demander plus de libertés individuelles secondaires.
Mais pour défendre l’essentiel :
- Le droit de chaque être humain à vivre entouré, respecté, jusqu’au bout.
- Le droit d’être accompagné sans être abandonné.
- Le droit d’être regardé non comme une charge, mais comme une personne.
Aujourd’hui, ce moment approche.
La fracture est trop grande et l’injustice trop criante : le peuple voit ce que l’on veut lui cacher.
Il voit que la légalisation du suicide assisté ne viendra pas couronner un âge d’or du soin.
Elle viendra comme un acte de liquidation.
Liquidation des pauvres.
Liquidation des isolés et des invisibles.
Liquidation des malades qui coûtent cher.
La révolte nécessaire sera une révolte silencieuse d’abord.
Refuser les mots piégés.
Refuser l’illusion du choix imposé.
Exiger un plan massif pour les soins palliatifs et voir ses résultats concrets avant toute législation sur l’euthanasie.
Elle sera ensuite une révolte des actes.
- Témoigner.
- Interpeller.
- Se rassembler.
- Résister à la propagande de l’émotion médiatique.
Elle sera enfin une révolte du cœur.
Car ce ne sont pas les chiffres qui sauvent.
Ce ne sont pas les lois qui protègent.
Ce sont les consciences qui se lèvent.
Ce sont les âmes qui refusent que l’argent décide de qui mérite de vivre jusqu’au bout.
Un jour, on nous demandera :
« Qu’avez-vous fait, quand la mort est devenue une solution sociale ? »
Puissions-nous répondre :
« Nous avons résisté.
Nous avons aimé jusqu’au bout.
Nous avons protégé les plus fragiles.
Nous avons choisi l’humanisme contre la facilité. »